Les chemins de nos vies nous mènent souvent par les épreuves
difficiles, les mauvaises rencontres, voire les passages de crise
qui nous font perdre nos repères, et qui installent les états de
fragilité et de détresse psychologique. La vitesse, la complexité et
la brutalité du monde contemporain sont propices à nous déboussoler,
à entamer le sentiment du sens de notre vie de tous les jours. A ne
pas être traités, les symptômes de détresse s’installent parfois
durablement en empêchant le sujet de satisfaire à ses propres
exigences, comme à celles de son entourage.
Or, le mal être subjectif peut être toujours lu comme un signe qui
indique que la personne souffrante méconnait une partie d’elle-même,
une partie de sa propre vie psychique qui lui échappe et qui
potentiellement se retourne contre elle. De cette conflictualité
résulte les contradictions et même l’impasse qui enferment la vie du
patient dans un cercle vicieux de détresse mentale.
La sortie peut en être cependant retrouvée. Le travail thérapeutique
a pour but de rendre au sujet l’accès à ce que de lui-même il ne
comprend pas, à ce qu’il refoule. La thérapie analytique progresse
en brisant ainsi le semblant qui maintenait le mal être.
Le cadre de ce travail est exigeant car il doit savoir allier la
compétence et la neutralité bienveillante du praticien avec la
confiance que le patient devra lui accorder pour que l’espace de
parole devienne un lieu où la question qui bouleverse intimement le
sujet puisse être enfin posée et traitée.